Le samedi 16 novembre la balade guidée par Pierre Gérard a enchanté les participants. Temps gris mais pas de pluie et une bonne température pour les marcheurs et grimpeurs qui découvraient une partie des trésors rupestres peu connus. 7 personnes se retrouvaient à 14 h et se dirigèrent par Beaulieu vers les anciennes carrières, les fronts de taille impressionnants et l'abri de la Justice où fut trouvé en 1953 par Monsieur Gadefait, un carrier de Boutigny une plaque de grès peinte à l'ocre d'un cheval tacheté, acéphale mais aussi deux autres fragments de grès plus petits comprenant des peintures l'un de l'extrémité d'une corne et l'autre d'une tête de biche et de deux arrière-trains d'équidés. Ils y examinèrent des gravures très anciennes. Puis ils montèrent sur le sommet proche où fut installé au Moyen-Age le gibet, justice d'un fief de Marchais, dont les vestiges visibles datent probablement du 18e siècle. De là les points de vues sur le village, la gare et l'église sont très attrayants. Ensuite ils descendirent la rue de Marchais pour atteindre par la rue des grandes vallées la ruelle aux foins de la vallée du rû Saint Jacques. Ils visitèrent plusieurs cavités gravées et montèrent par des sentiers escarpés jusqu'aux carrières du lieu-dit Trou du Sarasin. Ils furent surpris du nombre et de l'intérêt des nombreuses gravures : des noms des carriers de Boutigny des années 1880, des stries, des fleurs et des rouelles, des petits polissoirs, et l'abri du Sarasin où se trouvait selon un article de l'archéologue A. de Mortillet des cupules et des pétroglyphes dont un représentait un coq de bruyère, malheureusement détruits par les activités du grès. Après avoir retrouvé la sculpture de la tête de Monsieur Nobili, ils visitèrent aussi un abri de carrier effondré. Le retour se faisait par la côte ardue qui les amenait à fermer la boucle en haut de la rue de Marchais, il était alors 17h30 et la nuit allait déjà tomber.